Le programme de Médecine Anti-Age

Ce programme passe aussi bien par une alimentation adaptée, que par un métabolisme et un équilibre hormonal parfaits, avec des soins esthétiques spécifiques sur le visage ou le corps. Au vu des résultats des bilans biologiques et après questionnaire et examen clinique approfondi, il est alors possible de proposer un programme personnalisé visant à corriger les déficits, à contrôler les excès et à prévenir certaines pathologies.   En Médecine Anti-Age, le patient participe activement à la mise en place du programme personnalisé, avec les conseils de son médecin. 

Qu’est-ce que le vieillissement ?
Il s’agit d’abord d’un déclin des compétences physiques dès 20 ans (systèmes vasculaire, neurologique, endocrinien, ostéoarticulaire, etc.), favorisant la maladie, et également la fréquence et la gravité des maladies avec un impact sur l’autonomie.
EN 1750, l’espérance de vie était de 28 ans et de 45 ans en 1900.
Aujourd’hui, on vit près de 3 fois plus longtemps qu’en 1750 dans un pays développé comme la France.
Mais, vivre plus vieux n’a de sens que si les fonctions motrices et cognitives sont conservées. C’est ce que l’on appelle le vieillissement optimisé et c’est ce que s’attache à valoriser la médecine anti-âge.

Une alimentation saine prévient certaines maladies et permet même de rester jeune plus longtemps. Deux berceaux de longévité nous donnent des enseignements. En Crète, beaucoup d’habitants deviennent (ou presque) centenaires. Des études scientifiques ont établi le lien entre le régime alimentaire bien particulier, appelé le “ régime crétois ”, et la durée de vie. Ainsi, leur alimentation se compose essentiellement de crudités variées, de fruits, de pain complet, de poisson, de viande maigre, de produits laitiers écrémés, et surtout d’huile d'olive.
Mais pourquoi ce type d'alimentation est-il anti-âge ?
En fait, tous les aliments du régime crétois sont riches en antioxydants (vitamines, oligo-éléments…). Ces bienfaiteurs ralentissent les effets du vieillissement, car ils luttent contre les “ radicaux libres ”. Ces derniers sont produits par le rayonnement solaire, les fumées, l’alcool, les produits chimiques… Tous autant d’éléments nocifs qui font vieillir !
C’est à Okinawa, une île du Japon, où existe le record de longévité. Sur cette île aux centenaires, non seulement on vit vieux, mais en plus en forme et en bonne santé. La tradition culinaire japonaise est à son summum, mais aussi, l'art de vivre est resté originel. Les habitants d'Okinawa ont une activité physique quotidienne importante : conservation de l’activité professionnelle, déplacements à pieds ou à vélo, travaux de jardinage et agricoles.
Le fond de la diététique est frugal : de petites portions basées sur un apport de légumes, de pâte végétale de soja, de riz, de poissons crus, d’algues, de quelques fruits et beaucoup de thé vert. De plus, les légumes sont consommés crus ou Al dente (à peine blanchis), ce qui leur garde le maximum des vitamines et les poissons favorisés sont des poissons gras (thon et saumon) qui regorgent d'oméga 3 dont l'action anti-inflammatoire préserve les cellules.
Cela se rapproche des caractéristiques de l’alimentation paléolithique.   Sous nos tropiques, on peut s'inspirer d'une alimentation qui serait un composite, pour avoir des bénéfices "anti-âges" à notre goût occidental.
« Que ton aliment soit ton seul médicament » Hippocrate 

Prendre conscience que l’alimentation représente une forme d’automédication quotidienne est déjà un grand pas en avant.

Et c’est probablement l'élément le plus important dans la lutte contre le vieillissement. Une alimentation équilibrée et variée couvrira les besoins en minéraux, vitamines, fibres, oligo-éléments, essentiels indispensables à l'activité de coenzymes, permettant ainsi de lutter contre le stress oxydatif et de stimuler les systèmes de défense de l’organisme. 


En résumé, pour augmenter l’espérance de vie humaine il faut :

1) Garder un Indice de Masse Corporel entre 19 et 25 (poids/taille au carré)

- Faire de l’exercice physique
- Manger moins riche en calories
- Augmenter la ration de fruits, de légumes et d’eau.
- Augmenter et multiplier les rations de poisson
- Diminuer les aliments toxiques, à fort potentiel allergisant : les laitages de vache, les céréales riches en gluten (blé et maïs) les excitants (caféine et alcool)
- Diminuer les températures de cuisson et éviter la carbonisation des aliments.
- Éviter les produits fumés
- Préférer le cru dans la mesure du possible (fruits et crudités)
- Éviter trop de sel et trop de sucre     

En pratique, quand faut-il commencer à être plus vigilant  ?
Le plus tôt est le mieux : à partir de 45 ans, il faut avoir une alimentation la plus équilibrée possible, et faire un peu d’exercice. On peut faire attention sans pour autant se priver de tout !

Les clés nutritionnelles principales :
L’eau : premier principe. Dans l’alimentation idéale pour une meilleure longévité, l'eau serait le premier élément. L'eau est en effet le plus puissant médicament anticancéreux. Les besoins sont de 1,5 l pour la femme et 2 l pour l'homme, quotidiennement. Les thés verts légers en caféine apportent également certains tanins bénéfiques contre l'oxydation. 
La restriction calorique est un élément clé pour une alimentation adéquate à améliorer la longévité. Elle peut se faire de deux manières : . Soit en réduisant les portions de chaque repas . Soit en réduisant la fréquence alimentaire (en gardant de bonnes quantités mais moins souvent...) 
Les nutriments « protecteurs » sont largement présents dans les fruits et les légumes et c’est la raison pour laquelle il faut en abuser. Ils réduisent les risques de cancers digestifs, mais aussi du sein, de la prostate et de la peau. Ils contiennent beaucoup de vitamines protectrices et également des molécules tanniques (les flavonoïdes et les polyphénols) qui ont un rôle propre antioxydant (par exemple le révestératrol dans les raisins, le lycopène dans la peau des tomates). Les fruits rouges (cassis, myrtilles) et les graines de grenade, en plus d’être anti-allergiques, contiennent des pigments qui protègent du rayonnement solaire. Les agrumes, eux, regorgent de vitamine C, un puissant antioxydant. Les fruits secs sont également d’excellents antioxydants et débordent de potassium, de fer et de phosphore. Les légumes secs sont sources de stérols qui aident à réduire le cholestérol sanguin et des acides flavonoïques qui réduisent l'oxydation du cholestérol dans les artères. Enfin, les fruits et légumes richdes en fibres ont un effet sur la production des hormones stéroïdes (iles aident l'élimination des œstrogènes). Également, les crevettes roses contiennent également un pigment tout particulièrement anti-oxydant.

La qualité des graisses ingérées est fondamentale à plus d'un égard.
Les deux axes principaux sont la réduction du cholestérol HDL dans le sang grâce à une alimentation riche en acides gras monoinsaturés (huiles d'olive et de colza essentiellement) et la souplesse des membranes cellulaires par l'incorporation d'acides gras essentiels (oméga 3 et 6).
De nombreuses études démontrent que les oméga 3 participent à la constitution des récepteurs des membranes cellulaires (d'où leur rôle essentiel dans la communication intercellulaire (par exemple, la mémoire), dans la souplesse des vaisseaux, de la peau et des articulations. Seul l'acide alphalinolénique (ALA) est essentiel : les autres peuvent êtres fabriqués par notre organisme. L'ALA est présent dans les graines de lin et l'huile de colza. Les acides gras oméga 3 les plus célèbres sont l'acide eicosapentanoïque (EPA) et l'acide docosahexanoïque (DHA) sont présents dans les poissons gras (saumons, thons, sardines, harengs, anchois), ils jouent un rôle capital pour l'équilibre du système nerveux, le système cardio-vasculaire, l'immunité, la cicatrisation, ils calment les maladies allergiques et inflammatoires. Mais attention, il faut avoir un bon rapport d'apport entre oméga 3 et 6. Car un excès d'oméga 6 empêche les oméga 3 de jouer leur rôle bénéfique. Dans la famille des oméga 6, seul l’acide linoléique eest essentiel (à partir de celui-ci le corps fabrique les autres acides gamma linolénique qui diminuent le cholestérol sanguin), il est largement présent dans la plupart des huiles végétales. Le mélange d'une consommation d'huiles d'olive et de colza, avec un apport fourni en poissons gras garantit le meilleur équilibre. La perte de quelques kilos en trop est favorisée par la bonne constitution des membranes cellulaires (qui favorisent les échanges et le travail métabolique avec des bons récepteurs) mais point trop n'en faut ! Il faut respecter une certaine mesure, pour que l'apport calorique fourni par les graisses, ne dépasse pas 30 % : deux à trois cuillères à soupe d'huile par jour et 300 g environ de poisson gras par jour. 
Manger des aliments riches en protéines (même s'il faut favoriser le poisson par rapport à la viande) contribue au bon fonctionnement de l'organisme, par la régénération des cellules musculaires, des organes et des tissus de soutien. La régénération protéique est la clé de la jeunesse cellulaire, donc des os, de la peau, des muscles et de tous les organes. Il est préférable de privilégier volaille et poisson, mais il faut garder la viande rouge, pour les apports en vitamines B9 et vitamines B12 notamment.

Enfin, lutter contre l'insulinorésistance qui est la source de l'élévation de la glycémie (et donc le début du diabète) permet de ménager le pancréas et les ressources de l'organisme. Il faut des fibres pour diminuer le pouvoir hyperglycémiant des glucides (donc préférer le pain de seigle ou aux graines, le riz complet et les légumes secs aux pâtes et semoules). Les produits sucrés sont à proscrire d'une alimentation quotidienne car ils ne s'intègrent pas dans le sens d'une alimentation hypocalorique et stimulent trop la sécrétion d'insuline. Le magnésium régule la glycémie car il est co-responsable de la production du glycogène dans le foie. Le magnésium active l'action de pratiquement toutes les enzymes. Il empêche l'oxydation des acides gras et influence positivement le taux de cholestérol. Il soutient les système de défense immunitaire, protège les nerfs et leur donne la possibilité de transmettre les ordres aux muscles et permet d'activer et de détendre les muscles. Il est nécessaire à la construction des os. Le rapport Magnésium / Calcium soutient l'activité cardiaque, protège de l'infarctus et régule la tension. Les besoins journaliers en magnésium sont de 300 à 400mg. On en trouve dans les pois chiches, les noix, les céréales intégrales et les légumes secs.

Nettoyer et protéger les cellules  Le vieillissement est caractérisé par une diminution des fonctions cellulaires et une accumulation de mutations au sein de l’ADN mitochondrial, observées en particulier dans des organes tels le cerveau, l’œil, la peau. En condition physiologique, l’oxygène produit en permanence des espèces oxygénées activées, au niveau de la mitochondrie, particulièrement toxiques pour l’intégrité de nos cellules. Ces radicaux libres, présentent des propriétés oxydantes, qui les amènent à réagir, dans l’environnement où ils sont produits, avec toute une série de substrats biologiques : lipides, glucides, protéines, ADN. Il existe également des facteurs environnementaux pouvant générer des radicaux libres : la pollution, l’exposition prolongée au soleil, le tabagisme, l’absorption d’alcool ou de médicaments, un exercice physique intense mal pratiqué ou mal géré, le vieillissement, sont autant de situations qui induisent une surproduction de ces espèces oxygénées dans notre organisme.
Pour se protéger des effets toxiques des dérivés de l’oxygène, notre organisme a développé des systèmes de défense qui permettent de réguler la production de ces espèces. Les radicaux libres sont neutralisés par des systèmes enzymatiques (superoxyde dismutase, catalase et glutathion peroxydase), nécessitant des oligo-éléments pour fonctionner (respectivement cuivre et zinc, fer, sélénium), ainsi que par des agents antioxydants que sont les vitamines du groupe A (en particulier le bêta-carotène), les vitamines C et E.
L’apparition de radicaux libres en excès conduit à un affaiblissement des défenses antioxydantes, c’est ce que l’on appelle le stress oxydatif. De très nombreuses études ont montré qu’il existe une association étroite entre l’altération des systèmes de défense antioxydants et le développement de plus de 200 pathologies différentes allant de l’athérosclérose au cancer en passant par le SIDA, les maladies inflammatoires, les cancres, le diabète et le vieillissement. Les antioxydants sont essentiellement apportés par l’alimentation, et en particulier les fruits et légumes, particulièrement riches en vitamines A, C, E, oligo-éléments et autres polyphénols (la curcumine, l'acide lipoïque, le révestératrol).

Or l’étude SU.VI.MAX a montré que, même dans un pays considéré comme développé et riche, la majorité de la population était sub-carencée pour ces éléments.

La supplémentation alimentaire, une nécessité ?
Pour couvrir tous ces besoins aussi bien variés et multiples qu’importants, il est utile voire, nécessaire de recourir à des suppléments alimentaires. La supplémentation utile concerne les acides gras oméga 3, les vitamines anti-oxydantes, certains oligo-éléments (sélénium, zinc, magnésium), les polyphénols et le coenzyme Q10. La supplémentation seule ne suffit pas à pallier une alimentation inadéquate, mais assure la couverture minimale ou permet de traverser des situations temporairement plus difficiles (maladies métaboliques, infectieuses ou cancéreuses).  En savoir plus : www.nutranews.org.

Stimuler l’immunité.
Le coenzyme Q10 (CoQ10) est la nourriture de la mitochondrie cellulaire, il renforce l’immunité cellulaire et a une action protectrice vis-à-vis du cancer du sein. La supplémentation est intéressante avec des doses de 50 à 100 mg par jour. Le CoQ10 est présent dans les sardines et les cacahuètes. Les conclusions des études sur les bénéfices de l’alimentation contre le cancer conseillent de manger modérément, surtout en diminuant les apports de graisses, de cuire sans caraméliser maximum à 85°C, de favoriser le poisson, les fruits et les légumes et de délester les rations de laitages, de viande et de céréales.

Voici un modèle de régime anti-vieillissement

Petit-déjeuner :
3 galettes de riz complet
40 g de fromage de chèvre frais ou de brebis
1 ou 2 tranches de jambon
ou 2 œufs en omelette
ou 2 tr de saumon
Thé au citron ou nature

Éventuellement du lait végétal (soja) 
Si peu d’appétit au petit-déjeuner :
Deux fruits frais
ou leur jus 3 ou 4 fruits séchés (abricots, pruneaux, raisins..)
Et une dizaine d’amandes ou de noisettes
ou 5 noix.


Midi :
200 g de poisson ou de crustacés (crevettes roses),
Légumes verts en abondance,
crudités, salade,
2 càs d’huile d’olive ou de colza
1 bol de riz complet ou de pomme de terre ou de légumes secs
De l’eau 

Dans l’après-midi :
2 fruits ou 10 amandes
Thé ou eau minérale   

Dîner :
Une soupe ou un bouillon de légumes verts
200 g de poisson ou de viande blanche ou de volaille,
Des légumes verts et de la salade
Et 40 g de fromage de chèvre ou de brebis.
Une ou deux galettes de riz
De l’eau, une infusion   

• L’exercice physique permet de garder des muscles en bonne constitution, tout en diminuant la graisse abdominale. Il est maintenant reconnu que 3 km de marche quotidienne permet de voir diminuer la mortalité. Dans ce que fait, la marche, le jogging y excelle. Les recommandations consistent à faire 2 à 3 fois par semaine un sport plus prononcé que la marche (vélo, natation, jeu de balle, etc.) pour réduire le risque de maladies cardio-vasculaires. Cela permet alors de garder la forme et la vitalité. En effet, après 40 ans commence la baisse du volume musculaire globale. L’activité physique prévient cette involution, également les traitements hormonaux substitutifs aides à garder une musculature jeune, ainsi qu’une charpente osseuse solide. Les sports d’endurance augmentent les fibres musculaires longues qui consomment des acides gras, alors que les fibres musculaires courtes consomment des glucides. Il est important de pratiquer régulièrement un sport d’intensité modérée pour consommer les acides gras. En effet, un sujet entraîné consomme en 1 heure de course à pied 20 % de glucides et 80 % de lipides, alors que le sujet non entraîné consomme à l’inverse seulement 30 % de lipides et 70 % de glucides.  
• Les hormones   La production d’hormones a tendance à diminuer avec l'âge. Or, certaines hormones permettent de rester grand, musclé et jeune d’aspect :

La GH (hormone de croissance), elle est stimulée par la consommation d’aliments riches en protéines animales : viandes et poissons, et tout particulièrement par certains acides aminés : arginine, glutamine et leucine.
La mélatonine dont la sécrétion est favorisée par la consommation de fruits (bananes), de riz, maïs, tomates, d’huiles végétales riches en oméga 6, de tryptophane, de vitamine B3 et de calcium et magnésium.
Les hormones thyroïdiennes sont stimulées par les produits de la mer : poissons, crustacés, coquillages riches en iode, et les fruits.

. La DHEA
hormone produite par les glandes surrénales est essentielle à la vitalité, la masse musculaire, la libido. Elle augmente l’énergie et la sensation de bien-être et permet une meilleure résistance au stress et aux infections, enfin elle améliore la production des hormones sexuelles. Elle a également une action positive sur la peau, en redonnant l'élasticité, la tonicité et l'hydratation de l'épiderme.  La DHEA renforce le système de défense de la peau aux agressions des polluants, des oxydants et des radicaux libres et donc constitue un réel frein au vieillissement cutané. Elle estompe les rides, les taches brunes et le teint redevient plus éclatant. La synthèse spontanée de DHEA est « dopée » par les apports en protéines, en oméga 3 et vitamines E. .

Tout comme les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone et testostérone) pour lesquelles il faut un minimum de cholestérol et de bons acides gras essentiels. Les œstrogènes agissent sur de nombreux types de cellules cutanées du derme et de l’épiderme. Le traitement hormonal substitutif ne joue pas que sur l’os et les bouffées de chaleur, il améliore aussi la jeunesse cutanée en ayant une action sur les rides fines. Il augmente l’hydratation épidermique et dermique, limite la perte de collagène   La prise d'hormones peut être dangereuse pour la santé si elle n'est pas justifiée et contrôlée médicalement. D'autre part, il existe des contre-indications à la prise d'hormones. Il est indispensable d'effectuer au préalable un bilan biologique (sanguin ou urinaire) pour mettre en évidence la carence hormonale et son importance. Un interrogatoire méticuleux permettra de dresser la liste des symptômes. Les doses à administrer peuvent être alors adaptées en fonction de l'amélioration ou de l'aggravation des symptômes et des résultats obtenus et selon aussi les contrôles biologiques effectués régulièrement.