Un problème de santé publique...


IMC = Poids (en kg) / Taille X Taille (en m2)

La corpulence s’évalue par le calcul de l’IMC (Indice de Masse Corporelle)

IMC entre 19 et 25 : la corpulence est normale
Si IMC> 25, il y a surpoids Si IMC> 30 le surpoids correspond à une obésité
Les taux de surpoids et d’obésité ne cessent d’augmenter dans la population française.

En 1997 : 28 % de la population en est en surpoids et 8 % en obésité.
En 2005 : 30 % en surpoids et 13 % en obésité.
Les enfants n’échappent pas à cette règle : 16 % sont en surpoids et 4 % sont obèses. Dans plus de la moitié des cas, l’obésité infantile survient après la puberté.

Les causes de l’augmentation de l’IMC dans la population française sont :

- L’augmentation de la ration calorique quotidienne
- L’augmentation de la consommation des lipides et des sucres rapides
- Le bouleversement des rites alimentaires (moins de repas à heures fixes en famille, plus de déjeuners et de dîners sur le pouce et davantage de fast food et de junk food)
- Et la sédentarisation (voiture, ascenseur, télévision, jeux vidéo).

L’Obésité est maintenant reconnue comme une maladie par l’OMS parce que le surpoids augmente le risque de syndrome métabolique (ou syndrome X), c’est-à-dire, la survenue de maladies métaboliques comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’élévation des triglycérides et qu’il engendre un risque cardio-vasculaire.

Le syndrome X, de façon pratique, correspond à un tour de taille de 102 chez l’homme et de 88 chez la femme ou encore par un rapport taille/hanches > 92 cm chez l’homme et > 80 cm chez la femme. Il représente 180 000 décès par an en France.
Outre les complications métaboliques et cardio-vasculaires, le surpoids abîme les articulations au niveau des cartilages, entraînant douleurs et invalidités (en particuliers, genoux et dos). Enfin, un trouble du sommeil, appelé apnée du sommeil, peut survenir. Il s’agit de ronflements nocturnes avec arrêts respiratoires courts, perturbant gravement la qualité du sommeil et donc entraînant une fatigue diurne importante. Une large action de prévention est menée à un niveau national par une sensibilisation auprès de la population et dans les écoles. à www.mangerbouger.fr (Programme National Nutrition Santé : PNNS).


Le rôle du nutritionniste est :

- D’apprendre ce que représente une ration équilibrée
- De déterminer des portions de glucides, de lipides et de protéines adaptées à chaque situation (selon l’âge, la taille, le sexe, l’activité physique…).
- De proposer une alimentation personnalisée en fonction de la nécessité de maigrir, de « l’urgence »
- Et en fonction des habitudes de vie de chacun, de conseiller l’activité physique adaptée et le régime le plus approprié.
Il n’y a pas de régime universel mais un même principe et des millions d’adaptations personnelles :


Les régimes hypocaloriques.

Il existe un modèle de longévité encore supérieur au régime méditerranéen sur une île du Japon où l’espérance de vie dépasse 100 ans. C’est à condition de garder la tradition alimentaire locale : basée sur la consommation de fruits, de légumes, de soupe miso (au tofu) avec du riz et un peu de poisson, sans adjonction de matières grasses (MG), ni de sucre


Les régimes hyperprotéinés

Ont été reconnus comme utiles pour lutter contre le syndrome métabolique. Ils aident à réduire la graisse viscérale en 1er et donc à faire diminuer le rapport taille/hanches. Peut–être plus faciles pour commencer car ils permettent un résultat tangible (ce qui encourage) tout en évitant de s’affamer (ce qui conditionne la persévérance). Ils sont vraisemblablement les régimes les plus efficaces pour maigrir. Ils doivent être réalisés sous suivi médical, surtout pour assurer la stabilisation et apprendre à bien manger par la suite et définitivement.

Dans tous les cas un régime entraîne une réduction calorique quotidienne donc une diminution des apports micronutritionnels et un stress oxydatif accru. En dessous de 1600 kcal/ jour, les apports vitaminiques fournis par la nourriture ne couvrent plus les Apports Journaliers Recommandés (AJR). Les vitamines B sont très impliquées dans la combustion des sucres et des lipides dans les cellules. Le stress oxydatif est d’autant plus présent lorsque le régime est strict. Les cellules consomment leurs graisses de réserve et créent des molécules toxiques par oxydation. Si la perte de poids est rapide ces molécules s’accumulent brutalement et risquent de saturer les systèmes de défense anti-oxydatifs endogènes. La couverture vitamino-minérale n’est alors plus assurée : d’où la nécessité de la prise concomitante et longue d’un complexe vitaminique. Des études récentes montrent l’intérêt de la suplémentation en antioxydants pour la prévention de certains cancers.